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Pyrrha eut la très nette impression d'entendre un rhinocéros charger dans le couloir.

Pyrrha eut la très nette impression d'entendre un rhinocéros charger dans le couloir.
★  ★ 
   
Terres du Seiern, 1760 Hivers après l'unification 

   
Près de quelques phaétons s'étaient écoulés depuis que l'enfant était arrivée dans le parc. Une petite fille rousse à l'air perdu. Elle restait immobile, les pieds fermement plantés l'herbe tendre, à regarder autour d'elle d'un air perdu. Et Abendwind la regardait, il ne pouvait s'empêcher de l'observer, de la détailler. Lorsqu'on lui avait dit qu'il fallait accueillir une nouvelle élève il avait pesté, s'attendant à trouver une gamine mal fagotée à peine sortie des jupes de sa mère. Il avait grommelé pendant tout le chemin jusqu'au portail. Quelle idée avait donc bien pu avoir les parents... On ne pouvait entrer à l'Akademos aussi aisément, à moins d'être membre d'une riche famille. Et qui disait aristocratie amenait également enfant braillarde, habituée à être obéie au doigt et à l'½il. Ce qui entrainait généralement une forte migraine du côté des enseignants. Quand le Kurios leur avait annoncé la nouvelle, l'homme aux cheveux de givre avait blêmit. Une élève qui commençait la pratique de l'Art à tout juste seize hivers... C'était inconcevable, et pourtant véridique. D'ordinaire seuls les enfants approchant la dizaine d'hivers avaient la possibilité de venir étudier à Blooheart. Déjà à cet âge ils se comportaient mal, ayant pris toutes les mauvaises habitudes parentales. Que dire d'une jeune fille de seize ans... Abendwind s'était surpris à adresse une prière au ciel. Il avait joint les mains et refermé ses poings, phalange contre phalange. D'autant plus qu'il avait semblé que l'élève en question avait une certaine réputation. Le professeur n'avait pas pu distinguer avec succès tout ce qui s'était dit dans le brouhaha après l'annonce, mais il aurait pu jurer avoir aperçu Zephira et Desforges rire de bon c½ur. Par Sif aux cheveux d'or, dans quoi s'était-il encore engagé.
 
   Mais maintenant plus aucun regret ne subsistait dans son esprit. Pour un peu il aurait presque cru que sa prière avait été entendue. Il fumait son herbe de Nur accoudé contre le vieux portail de fer quand elle était arrivée. La surprise avait été si grande qu'il avait laissé choir son smök, manquant par la même occasion d'incendier la verte prairie. Ce qui aurait été malaisé à cacher  au Kurios, même armé de toute la bonne volonté du monde. Non, définitivement Abendwind ne pouvait déclarer avoir été si charmé par l'apparition de sa future élève qu'il en avait oublié son smök. Aussi avait-il invoqué des trombes d'eau, ce qui après réflexion lui avait paru quelque peu excessif. Après avoir réglé ce menu détail il avait enfin eu l'occasion de la contempler tandis qu'elle approchait.
  
   Elle avait les cheveux couleur de feu, ils tombaient avec de grandes boucles sur ses épaules dénudées, formant un rideau devant ses yeux. Il savait qu'il ne devrait pas être occupé à la fixer. Il aurait déjà du aller à sa rencontre, afin de l'accueillir. Il reste dans l'ombre du portail à observer le moindre de ses mouvements. La jeune fille esquissa un grand sourire, les coins de sa jolie bouche s'incurvèrent, dévoilant des dents immaculées. Sans le moindre doute elle appartenait aux Aristoï. Aucune fille du peuple ne possédait ces dents là.
 
   Elle arrivait à grand pas vers Abendwind, activant prestement ses pieds afin de conserver une vitesse rapide. Rapidement elle fût assez proche pour qu'il puisse sentir son parfum, un mélange d'herbe fraîche et de fleurs sauvages avec des relents de chien mouillé. L'homme aux cheveux blancs eut un instant d'étonnement, comment une jeune fille pareille pouvait-elle sentir le canidé. C'était invraisemblable. Il fronça ses sourcils pâles et se mit à chercher l'auteur de cet effluve. Mais même sous l'intensité des yeux grenat, la plaine resta inexorablement vide. L'herbe émeraude ondulait doucement, pliant sous le souffle d'Odin. De nombreuses plantes parsemaient le sol, aussi bien des fleurs que des buissons ou que des mauvaises herbes. Abenwind plissa les yeux, il lui avait semblé voir une touffe d'herbe bouger l'espace d'un instant, mais sa vue physique ne lui permettait pas d'en distinguer clairement la cause. Dans le doute il regarda à travers l'Arcane, ses yeux devinrent noir l'espace d'un instant, et il put enfin voir le coupable. Il s'agissait bien d'un canidé, un loup haut de trois coudées très exactement. Pas de ceux que l'on trouve habituellement dans les forêts du Seiern. Celui-ci possédaient quelque chose de plus, Abendwind n'aurait su dire quoi exactement. Mais rien que la faculté d'échapper à la vision physique représentait un exploit pour un humain, alors pour un loup... Ce dernier semblait moins pressé que sa maîtresse, il trottinait tranquillement à ses côtés, jetant régulièrement des regards aux alentours. La jeune fille, elle, ne s'attardait pas, on avait l'impression qu'elle participait à un marathon marché. Une petite trotteuse sans hippodrome. Cela n'était pas pour déplaire à l'observateur, elle était bien belle ainsi. Son visage fin tourné vers l'horizon, son regard assuré planté droit devant elle. Ses longues jambes l'amenaient peu à peu au portail, l'homme allait devoir quitter son abri sous peu. Il se tenait toujours contre l'extrémité droite du portail en arrivant. Il sentait la façade crayeuse dans son dos, constituée de pierres irrégulières couleur anthracite. Ces murs avaient été construits dans le but d'y insérer le portail, garant de la sécurité de ceux qui vivaient derrière. Le portail de Blooheart était parmi les plus impressionnants au monde. D'abord parce qu'il faisait la hauteur de quatre humanoïdes empilés les uns sur les autres. Ensuite parce qu'il datait de l'âge sombre. Et enfin parce qu'il constituait l'échantillon de la virtuosité des anciens pratiquants de l'Art. Deux grilles de fer norde habitées par des démons d'antan. En effet, chacune des extrémités de la pièce métallique au lieu de se terminer par une pique, finissait par une figure de démon. Un procédé vieux comme le monde qui empêchait les intrus de passer, d'autant plus que les coulées de fer avaient été renforcées par des sortilèges.
 
   Il allait bientôt faire nuit, Abendwind continuait à la suivre du regard. Bientôt il saurait dessiner son corps les yeux fermés. Sa peau était pâle, pas comme celle d'un cadavre, mais d'une clarté lunaire. On aurait dit qu'elle irradiait de l'intérieur. Avec la tombée de la nuit elle paraissait presque translucide. Cette particularité était de plus grandement accentuée par sa vêture, des habits entièrement noirs, qui formaient un contraste saisissant avec sa peau d'albâtre et en accentuaient la blancheur.  La belle inconnue portait une large tunique de couleur sombre qui la couvrait jusqu'à la clavicule et des chausses s'arrêtant au milieu des cuisses. Des vêtements larges, un pantalon court... L'homme eut un soupir de dépit. Une pratiquante de la Science sans aucun doute, ils ne portaient jamais d'habits allant plus bas que le genou afin de ne pas être handicapé lors d'un combat. Pourtant la ceinture qui ceignait sa tunique tendait à penser qu'elle savait manier l'Art. Une lanière de cuir fermée d'une boucle d'argent, dont le contour était orné de symboles rougeoyant faiblement dans la nuit. Les illustrations ne représentaient rien de particulier, des enchevêtrements de lignes et de cercles, probablement des sortes de runes. Et leur luisance indiquait l'existence d'un lien arcanique avec sa propriétaire. Les lèvres blanches d'Abendwind s'incurvèrent en un large sourire, ne restait plus de trace d'une quelconque déception. Il devait s'agir d'une ambidextre... Car le lien runique possédait également un autre office, il permettait de tenir un autre objet. Un fourreau, lui aussi recouvert de runes, qui battait contre sa cuisse droite à chacun de ses pas, comme pour marquer le tempo d'une marche. Cependant même d'ici Abendwind pouvait constater que l'étui était étrangement petit pour une Scienceuse, beaucoup trop fin. Il n'arrivait pas à voir l'arme qu'il contenait, mais voyait clairement qu'elle n'avait rien d'une arme barbare comme l'on trouvait généralement. Celle-ci était fine et élancée, racée. Soit un stylet ou une dague. Un arsenal que tout pratiquant de la Science mépriserait, considérant l'objet ni plus ni moins qu'un simple coupe-papier. De toute façon les Scienceux dénigraient tout objet dont le maniement ne nécessitait pas une grande force. Tel que les hallebardes ou les haches, le plus mince objet communément accepté était la lance, et le plus petit l'épée. Autant dire qu'avec un tel équipement elle risquait fort d'être raillée.
 
   Et si son raisonnement s'avérait exact, qu'elle était ambidextre, il aurait de nombreuses occasions de la contempler à nouveau. Les yeux grenat se voilèrent et une vague de chaleur l'enveloppa. Peut-être n'était-ce pas une si bonne idée que ça... Par Odin le tout puissant, il lui semblait avoir de nouveau quinze ans. Il fallait réellement qu'il se maîtrisa. Il fixa son attention sur les murs de pierres, se concentra sur le vent qui fouettait son visage à intervalles réguliers, imprima dans son esprit la sensation de l'herbe qui s'écrasait sous son poids, admira la superbe f..., la superbe fleur non loin de lui. Une daphnée blanche, dotée d'une tige vert jade et d'une corolle blanche piquetée de gris. Magnifique, réellement. Néanmoins il préférait largement le rouge vif au blanc fade, et justement il y avait un bel exemple de rougeur. Il releva la tête, ses cheveux sans teinte se remirent instantanément derrière ses oreilles pointues, libérant son visage à la pâleur cadavérique et ses yeux pensivement posés sur la jeune fille, qui n'allait pas tarder à atteindre de le portail.
 
  Maintenant il voyait distinctement le canidé et avait changé d'opinion quand aux potentielles railleries. Quiconque susceptible de voir le grand loup à ses côtés y penserait à deux fois avant de la dénigrer. D'abord parce que l'animal était grand, très grand, même pour un membre de sa race. Il atteignait aisément la taille d'un petit humain. Et son  pelage était sombre, d'un noir velouté avec des reflets argent. Une fourrure à sans nul autre pareil, d'autant qu'elle se targuait d'un autre élément remarquable. Sur son épaule gauche était tatoué un pentacle rouge, une étoile à cinq branches, semblables à celles utilisées par les pratiquants des Arts obscures. La rousse portait autour de son cou nacré un cordon de cuir noué qui retenait un signe semblable à celui de son seigneur de la nuit. Etrange, car aucun d'eux n'avait véritablement l'aspect qui seyait à cette pratique. Les deux seuls autres bijoux qu'elle portait consistaient en un bracelet finement ciselé refermé autour du poignet et en une bague ornée d'un rubis rouge sombre passée à ses doigts arachnéens. Ils contrastaient étrangement, la lune et la nuit marchant ensemble, un feu éclatant aux cotés des ténèbres les plus profondes. Si leur physique respectif contrastait, il n'en était rien de leur psychisme. Il régnait entre eux une compréhension mutuelle forte, ils marchaient allègrement l'un à côté de l'autre. Le loup ralentissait parfois le pas, permettant à la jeune fille de le rattraper. Ils prenaient toujours exactement le même chemin. En vérité on aurait dit qu'ils n'avaient pas besoin de parler pour s'accorder, comme s'ils lisaient dans leurs pensées mutuelles. Et après réflexion Abendwind se dit que c'était bien l'hypothèse la plus probable. Jamais le Kurios n'aurait accepté un simple loup dans l'Akademos sans une bonne raison.
 
  Ils traversèrent le portail. La jolie rousse et son associé allaient arriver à sa hauteur sous peu. Abendwind se redressa, plaqua un large sourire sur son visage et sortit de l'ombre du fer. Ils s'aperçurent enfin de sa présence et leur regard se posa sur le professeur aux cheveux décolorés. La future élève releva sa jolie tête, et plongea les yeux dans ceux de l'homme. Ce dernier qui affichait une expression assurée fut pris de stupeur, ses propres grenats s'écarquillèrent. Non pas que la vue fut laide, non, comme le reste de sa personne, elle était agréable, mais stupéfiante. Ils étaient tout proprement magnifiques et possédaient une extraordinaire caractéristique. Des yeux vairons, une particularité si rare. Le gauche était gris comme l'acier et le droit noir comme l'ébène. Pourtant il ne donnait pas l'impression d'être vide, ce qui était souvent le cs avec les yeux aussi sombres. Celui-ci semblait habité par une flamme, un feu dansant. Abendwind reprit le contrôle de son corps, savourant plus que jamais les teintes si hétéroclites. Ainsi de nombreux schmöls s'expliquaient Evidemment... une Héritière... L'homme adressa une nouvelle prière au ciel, muette cette fois ci.
 
   Faites que ce ne soit pas elle. Ô je vous en prie, faites en sorte que ce ne soit pas elle. Sincèrement, je n'ai jamais eu de chance en amour, alors soyez clément, pas elle !


   Il concentra à nouveau son attention sur celle qui lui faisait face en espérant que son panthéon l'avait entendu. Si ce n'était pas elle, parfait. Et si c'était elle... dommage... Elle était réellement superbe pensa tristement l'homme. Il n'aurait pas été contre la perspective d'effleurer ces jolies lèvres vermeilles. Malheureusement il existait de grandes chances qu'il n'en eut jamais l'occasion... Un soupir involontaire sortit de sa poitrine. La rousse le détaillait avec acuité, le jaugeant du regard. La voix d'Abendwind sortit enfin de sa gorge pour résonner, comme un glas, alors que le portail se refermait :
 
« Puisse tes années passer et ta magie ne jamais s'épuiser, Bienvenue à Blooheart Pyrrha Torkann »
 
   Le tocsin a sonné, petite fille, cours te mettre à l'abri. Ou il deviendra glas.


   Elle sourit à l'homme aux cheveux blancs et repartit, laissant le portail et son gardien derrière elle.

 

Pyrrha eut la très nette impression d'entendre un rhinocéros charger dans le couloir.
   Pyrrha avait eu un instant d'hésitation avant de traverser le gigantesque portail de fer. Une sorte d'intuition. Et maintenant elle n'était pas certaine de bien assumer son acte. Par Hadès, qu'elle détestait les portails grinçants... Elle réprima un frisson qui menaçait de courir le long de sa colonne vertébrale et s'engouffra dans le chemin qui devait la mener à sa destination. En d'autres occasions, elle se serait extasiée sur la beauté du lieu : l'herbe émeraude, le crépuscule qui tombait sur la terre, les grands arbres qui formaient l'allée... Le paysage était entretenu régulièrement, et cela se remarquait. Les buissons de myrte en bordure du terrain étaient tous parfaitement égalisés, et pas une once de poussière de ne s'échappait du chemin de terre. Une plaine verdoyante qui s'étendait à perte de vue, à tel point qu'on ne savait plus très bien où poser le regard. Les reliefs peu marqués permettaient de voir l'horizon et d'assister au coucher de soleil. Que d'éléments fabuleux, et bien trop de détails à observer. Mais elle avait finalement réussi à concentrer son attention sur un point précis. Première fois depuis son arrivée dans la prairie. Le garçon qui lui avait fait face : assez beau, des traits fins et des cheveux décolorés parsemés de mèches incarnates, il lui avait souhaité la bienvenue. Assez étrange mais tout à fait à son goût. Seulement elle n'avait pas pu rester plantée devant lui à l'observer tout son soûl comme une blakas, et avait continué son chemin avant de devenir rouge comme un homard à force de l'admirer.
 
   En tournant son regard vers la ligne d'horizon, après quelques pas, elle put apercevoir un gigantesque édifice.  Il ressemblait à un château de l'ancien temps, fait d'une pierre grise qui s'effritait par endroits, et doté de trois grandes tours qui semblaient s'élever jusqu'au ciel, comme si les architectes avaient désiré les voir transpercer les nuages. Il émanait de cet endroit une aura étrange.

   Pyrrha avait rarement eu l'occasion de sentir autant d'Arts différentes rassemblées en un même lieu. Depuis toute petite, elle avait été entrainée à sentir les flux arcanique, et à remarquer leur différences afin d'être capable sans invocation de les attribuer à leur propriétaire. Chacun pratiquant de l'art possédait son propre flux, il était unique. Chacun avait son propre style, sa propre manière de calligraphier, de marcher, de parler, il en était de même pour l'affinité arcanique. Un flux arcanique avait plusieurs caractéristiques, comme la couleur, la forme ou la puissance. Puissants, certains de ceux qui provenaient du château l'étaient. Certaines de ces particularités étaient aisées à distinguer, telles que la forme ou la couleur, il suffisait d'ouvrir les yeux. Avoir suffisamment de connaissances pour jauger la puissance restait plus délicat. En réalité le seul moyen de définir l'échelle de pouvoir reposait sur un simple ressenti dont la forme changeait chez chacun. Pyrrha avait su développer une sensibilité suffisante pour savoir départager en quatre catégories : les néophytes, les apprentis, les connaisseurs et les maîtres, mais il restait des subtilités qu'elle n'atteignait pas. Elle se basait sur "l'agressivité" de l'Arcane. Selon si l'Art était rêche, doux, granuleux, lisse ou acéré. Elle savait différencier les psychismes comme d'autres savaient le faire des tissus. Certaines personnes arrivaient à aller jusqu'à savoir quel type d'Art l'on pratiquait régulièrement. Son ressenti n'allait pas jusque là, il était cependant suffisant pour qu'elle sente la kyrielle de flux provenant du château. La plupart étaient doux, ils glissaient sur sa peau sans y accrocher, une sensation fort agréable. Elle ferma ses paupières avec contentement, elle avait l'impression de nager dans un bain d'Art. En constatant qu'elle avait arrêté de marcher son compagnon stoppa ses sautillements et entreprit de la sortir de sa torpeur à l'aide d'un grognement appuyé :

   «  Fais attention Pyrrha, ça pue la mort là-bas. Humpf, j'avais dit à ton père que c'était une mauvaise idée.
 — Je sais Nef. Arrête de râler un instant tu veux, je n'y suis pour rien moi. » 

   Pyrrha regarda avec affection le loup qui marchait à ses cotés. Il était réellement magnifique avec sa fourrure noire, pourpre au niveau du collier. Doté sa démarche de seigneur de la nuit véritable il en impressionnait plus d'un, y compris parmi ceux qui travaillaient avec son père. Quand  celui-ci avait annoncé à sa fille qu'elle allait finir ses études à Blooheart, Pyrrha s'était réjouie. Blooheart était l'un des meilleures Akademos de tout le continent.

   Pyrrha avait seize ans et pourtant n'avait jamais été a l'école, ayant toujours étudié avec son père. En fait il y avait bien une raison pour laquelle il n'avait jamais été question d'Akademos auparavant. La famille d'Ars, vouée au combat et aux batailles de part son allégeance, n'avait jamais compté de membre susceptible de pratiquer l'Art. Durant les derniers siècles ils avaient perfectionné leur art du corps à corps, or nul n'était mieux désigné pour enseigner la Science qu'un D'Ars. Pyrrha, en tant qu'Héritière, n'avait donc pas eu besoin de partir pour apprendre. Car pour les matières telles que l'histoire ou l'étude des runes il suffisait de quelques livres. Toute son enfance avait donc été partagée entre cours magistraux et enseignement de la Science. Elle savait manier aisément la plupart des types d'armes existant. Cependant, n'étant pas un homme – on ne pouvait pas tout avoir – son arsenal avait été restreint. Il y avait des armes qu'elle éprouvait une grande difficulté à man½uvrer car trop encombrantes ou trop lourdes.
 
  En vérité il était quasiment impossible pour une femme du nouveau monde de combattre avec certaines armes. La hache par exemple, ses bras fins arrivaient tout juste à la soulever assez pour la sortir du râtelier. Il en était de même pour le marteau, et la masse d'arme qui lui avait été interdite pour d'autres raison, plus matérielles. La seule fois où son instructeur l'avait autorisé à se battre avec l'objet en question n'avait pas été glorieuse, loin de là. Pourtant elle avait saisi l'objet avec moult précautions, le soupesant quelques instants avant de le mettre en action. Il était d'un poids raisonnable, constitué d'une grande tige de bois raccrochée à une chaine qui trainait un boulet à piques. Pyrrha avait pris son élan, soigneusement lancé l'extrémité de l'arme sur son côté droit, comme on le lui avait enseigné afin qu'elle évita de se blesser. Et effectivement il ne lui était rien arrivé ce jour là, c'était le pied de son précepteur qui en avait été pour ses frais. La jeune fille avait mal calculé son élan et s'était retrouvée à tourner comme une toupie. Une toupie tourbillonnant avec une boule à pointe, qu'elle avait finie par lâcher. Elle avait battu son premier et unique record en poids lourd, la masse d'arme avait atterrie à quelques coudées de là, sur le pied de Dramir. Il avait passé une bonne semaine à boiter misérablement. Curieusement à partir de ce jour là on lui avait poliment conseillé de se cantonner aux armes de moindre calibre, tel que le couteau par exemple.
 
  Cependant un évènement inattendu s'était produit. Son père découvrit avec étonnement qu'elle avait également accès l'Art, qu'elle pouvait domestiquer ses arcanes. Il avait appris la nouvelle avec un calme olympien, avait fait renforcer toutes les structures du château, consolider les portes et les murs, et entrepris de lui enseigner les rudiments de l'Art. Pyrrha avait donc passé son enfance dans la maison de ses ancêtres. Elle avait eu des précepteurs, évidemment. Elle devait être de niveau équivalent à ses futurs condisciples dans la plupart des disciplines. Avec une très bonne maîtrise de la démonologie et des langues démoniaques, ce qui pouvait se révéler essentiel dans la vie d'un invocateur. On ne s'imaginait pas le nombre de nécromants qui avaient fini leur vie bêtement, en inversant deux syllabes dans une invocation ou en lisant trop distraitement un contrat. Qui aurait cru que les mots servitude, Rish'al, et meutre, Rish'aral se ressemblaient autant. Humour démoniaques probablement.
 
   Ce système d'apprentissage avait parfaitement fonctionné durant des années. Mais le jour était arrivé où les types d'Art devant être connus avaient dépassé les connaissances de son professeur. De plus il lui fallait son diplôme, qui pouvait être obtenu uniquement dans une Akademos. Le système faisait que si on voulait devenir quelqu'un, il fallait obligatoirement passer par une Akademos. Ainsi fonctionnait le nouveau monde. D'ordinaire le lien avec l'Art se déclarait pendant l'adolescence, l'âge des premières années se situait généralement autour de douze ans. Après avoir questionné son instructeur il avait été décidé d'un commun accord qu'étant donné son niveau, Pyrrha pouvait passer directement en sixième année. En effet, la magie l'avait reconnue alors qu'elle allait sur ses neuf hivers. Elle était bien jeune alors, un peu trop probablement d'ailleurs. Après plus de sept hivers l'intégralité du château s'en souvenait encore, certains avec affection, d'autres étaient plus partagés. La rousse, elle-même, souriait encore béatement en y repensant. Il existait certaines choses dans ce bas-monde pour lesquelles on ne pouvait se résoudre à l'oubli. 
 
   Ce soir là, la pluie tombait dru. Pyrrha était couverte de boue et Dramir furieux. Elle avait lâché son épée durant l'entraînement, une fois de plus, et il s'était mis à pester. Un sentiment d'impuissance l'avait alors envahie, elle avait baissé la tête, désirant cacher les larmes qui commençaient à se former. Elle n'arriverait jamais à manier correctement cette épée. Elle était fatiguée et elle avait faim. L'enfant aurait voulu jeter l'épée au loin, ne plus jamais avoir à s'en servir. L'arme était trop lourde, même à deux mains elle peinait à la soulever. La poignée de métal lui tordait le poignet et engendrait la formation de crampes dans ses doigts fins. Et Dramir continuait de hurler, il l'incendiait alors qu'elle faisait de son mieux depuis cinq phaétons au moins. Il ne comprenait pas qu'elle ne pouvait tout simplement pas le faire. Elle était bien trop éreintée, et après tant d'acharnement le bois glissait sans cesse entre ses mains moites. Après tant d'exercice elle avait craqué et elle venait de lâcher sciemment son épée. La jeune épéiste avait voulu que son instructeur comprenne, qu'il comprenne qu'elle était à bout de force. Mais cela n'avait fait qu'augmenter encore plus l'énervement de Dramir, il lui en voulait d'avoir laissé choir l'épée. Le ciel semblait vouloir refléter son état d'esprit, une tempête se préparait à l'horizon. Déjà le vent forcissait, cinglant régulièrement le visage de la petite, il l'empêchait de voir, ramenant sans cesse ses longs cheveux devant ses yeux. Les arbres s'agitaient, leurs feuilles produisaient un vacarme épouvantable. Regrettant son geste, la rousse avait ramassé son arme à contrec½ur en reniflant misérablement. Et alors que Pyrrha avait saisi à nouveau la fine épée de bois tombée dans l'herbe, la foudre était tombée du ciel et avait enflammé un buisson à quelques mètres des combattants. La jeune fille avait tenté une attaque en sixte droite en pliant les genoux rapidement. Elle avait lancé son pied droit en une tentative de le déséquilibrer, s'était positionnée en fente, une jambe repliée et l'autre lancée en avant et avait allongée le bras vers le pourpoint de son adversaire. Dramir l'avait parée une fois de plus, déviant la lame grâce à une simple parade de sixte, et avait riposté violemment, lui enfonçant le plat de son épée dans le plexus solaire. Elle n'avait pas eu le temps de réagir et s'était retrouvée les fesses dans le buisson voisin. Délicieuse plante qui poussait à foison au Seieirn et qui était essentiellement constituée de ronces épineuses. En réalité elle n'avait pas eu le temps de contempler le végétal, elle l'avait surtout senti. Ses yeux avaient été occupés à distinguer avec effarement les flammes qui l'avaient entourée en tombant. De véritables flammes, chaudes, passant du rouge au bleu, crépitantes sous la pluie, et qui commençaient déjà à carboniser l'épée et les ronces.
 
  La dernière chose qu'elle avait vue avant d'être engloutie sous le feu avait été le visage horrifié de Dramir. Après le premier instant de panique, réaction naturelle face à une situation inhabituelle, elle avait pu constater que la chaleur ne lui causait nul préjudice. Elle sentait le feu qui l'enveloppait pourtant, elle ressentait la douce chaleur qu'il lui prodiguait. Pas de morsure brulante, nulle brûlure, juste une caresse contre son visage. L'élément la prenait dans ses bras, il lui frôlait gentiment la joue, là où les larmes avaient coulées. La rousse ouvrit de grands yeux étonnés, elle avait l'impression qu'il cherchait à la réconforter, la berçant tout doucement en son sein. Il la protégeait, il l'éloignait de la colère de Dramir. Immédiatement Pyrrha s'apaisa, une telle explication n'était pas invraisemblable pour une enfant de neuf hivers. Elle se mit à rire en admirant béatement les nuances que prenaient le feu, un petit son cristallin, le chant d'un oiseau qui annonçait l'aurore. Une sensation de bien-être l'avait envahie. Lentement elle s'était redressée, toujours aussi éberluée d'un tel miracle, et était sortie du buisson incandescent. Son instructeur l'avait regardée, les yeux ronds comme des arènes. Pour cause, le feu n'avait pas adhéré à ses vêtements de lin comme il aurait du le faire. Il ne restait pas la moindre trace d'une quelconque flammèche sur sa vêture, et aucun n'en avait gardé l'empreinte. La seule odeur de souffre existante provenait du buisson, presque entièrement calciné. Et, le plus incroyable de tout, une flamme dansait au dessus de la paume de sa main, se jouant de la pluie, alors que déjà, le buisson s'éteignait.
 
  Décidant que l'explication logique et précise de l'incident pouvait attendre, Dramir avait piqué un sprint monumental en direction de la maison. Ce qui, pour un homme engoncé dans une lourde armure de plaque et portant de solides bottes n'avait pas été un mince exploit. Il s'était précipité dans le salon, dégoulinant de terre humide, sous les yeux ébahis du père de Pyrrha. Il avait pris une carafe, sans stopper sa course. Une charge épique qui avait été terminée au moment où il était entré en collision avec l'intendant, le pauvre Erof qui passait inopportunément par là. En réalité, celui-ci étaient en train de pister le responsable des traces boueuses qui constellaient le parquet ancien. Ce dernier datait d'il y a quelques centaines d'hivers et avait été installé là par le très estimé arrière-grand-père de Pyrrha, Sejer Torkann.

   L'intégralité de la maison avait donc pu entendre un petit bonhomme trempé et écumant de rage passer un savon à l'instructeur tout de plaque vêtu. Lequel qui, dans le feu de l'action, avait jeté le contenu de la carafe sur la silhouette surgissant devant lui.

   Résultat, Dramir avait dut nettoyer intégralement le sol sous le regard lourd de reproches du cher homme. Dans le même temps, Pyrrha était rentrée dans la maison avec sa main flamboyante, ignorant l'état des choses et regardant sa main avec enthousiasme. Hopia, la cuisinière, l'avait vu traverser la pièce dans cette état et en avait lâché son rôti, qui s'était écrasé sur le parquet, et s'était précipité vers le salon. Tout aurait pu bien finir si Erof n'était pas revenu à ce moment là. Son beau sol était plein de friture et là, s'en avait été trop, il vait craqué, tout simplement. Pas au sens propre évidemment, mais son visage était devenu violet et sa bouche s'était ouverte pour balbutier des bribes de paroles avant de se refermer. Il avait laissé Pyrrha plantée là lui aussi, et était parti, tel un dieu vengeur. Pyrrha avait eut la très nette impression d'entendre un rhinocéros charger dans le couloir.

   Son père qui lisait tranquillement dans le salon avait commené à trouver que décidément, les gens étaient bien énervés aujourd'hui. L'avenir lui avait donné raison, il s'était retrouvé avec un instructeur très embêté et couvert de boue, un intendant trempé et écumant de rage, une cuisinière racontant une sombre histoire de rôti, de feu et de main et une fille dont la main droite s'était transformée en torche. Le pauvre homme avait sentit une migraine pointer et avait ordonné à tout le monde de se calmer, sous menace d'un séjour au sous-sol.

   C'est ainsi que la jeune fille avait découvert son affinité avec le feu. D'où sa présence dans cet Akademos. Au Seiern, chaque enfant qui développait un lien avec un élément particulier se devait d'aller faire ses études afin de contrôler cet élément et d'éviter les inondations, les tremblements de terre, ou dans le cas de Pyrrha, les démonstrations de pyrotechnie.

  Elle continua à avancer sur les pierres rectangulaires du chemin et peu à peu, le bâtiment s'agrandit, se dévoilant à son regard. Il la surplombait, maintenant. Le bâtiment était découpé par de nombreuses fenêtres, recouvertes de tentures sombres, probablement pour cacher l'intérieur aux éventuels curieux.

   Les blocs de pierre anthracite étaient fissurés par endroits, ce qui permettait de situer  l'édifice chronologiquement. Ce n'était donc pas une copie, il datait réellement de l'ancien temps. La jeune fille regarda avec révérence l'ensemble architectural. Il devait avoir été construit il y a des centaines d'hivers de cela.

 Pyrrha admira avec respect l'architecture du château. De hauts murs entrecoupés de plantes grimpantes qui formaient un ensemble de cinq bâtiments reliés les uns aux autres par de longs couloirs. Le bâtiment de forme rectangulaire au centre devait être le lieu principal et ses extensions des ailes très certainement. La rousse se hissa un peu plus sur la pointe des pieds, enfonçant ses bottes beiges dans la terre humide. L'ensemble devait bien atteindre une superficie supérieure à plusieurs toises.
 
  Combien de fois lui avait-on parlé de cet endroit. Elle le parcourait avec des yeux émerveillés, s'extasiant sur la roche polie qui en constituait la façade, sur les chemins de ronde qui faisaient le tour du lieu. Sur le toit de chaque aile était placée une tourelle. Chacune abritant un orbe lumineux, le seul moyen de se repérer aux alentours du château durant la nuit. Fait singulier, les orbes étaient toutes de couleurs différentes. La plus proche de Pyrrha luisait d'une clarté opalescente, faisant concurrence à la lune. Celle à sa droite avait des nuances proches de l'émeraude. Celle de gauche flamboyait d'un rouge vif, vivante flamme. Et la plus éloignée dispensait une lueur froide, dans les tons bleu-gris. Etrange façon de disposer des éclairages, pensa la rousse. Quelle idée de mettre des couleurs différentes...
 
" Ce doit être pour distinguer les points cardinaux Pyrrha... " Constatant le plissement de front de son associée il s'expliqua plus avant. "Il suffit de savoir à quelle orientation chaque tour correspond." La jeune fille le regarda d'un air perdu. Dire qu'elle était censée savoir diriger une armée à partir d'une carte... Nefren plaignait les malheureux  qui seraient un jour sous son commandement. S'il avait pu il se serait massé les tempes, une pratique humaine qui lui semblait extrêmement délassante dans les moments semblables. Le père de Pyrrha, Rolf, affectionnait particulièrement ce geste. "Par exemple si tu sais que la tour rouge correspond au sud, et que tu vois le bleu à ta droite, la jaune à ta gauche, et que la rouge cache partiellement la verte. Eh bien tu sais que tu vas en direction du nord et que tu arrives du sud. Ce n'est pas très compliqué, à peine digne d'un louveteau...".
 
  Pyrrha hocha vivement la tête, marquant son approbation. Quoi que l'on en dise, la meilleur tactique lorsque était ignorant restait de faire comme si l'on était sachant. Voyant que le loup restait sceptique elle détourna prudemment le regard, détaillant avec application le reste du parc. À gauche, un lac sombre et opaque, mais qui devait être habité d'après les sillons que l'on voyait à la surface. En regardant plus attentivement, Pyrrha aperçut des éclats argentés. Il devait y avoir des blubs sous l'eau. De l'autre côté se tenait une grande forêt composée de conifères géants.

    « Hum, en fait je pense que je vais me plaire ici ! Il doit y avoir des biches la dedans. 
   — Nef ! J'aimerais bien qu'on ne fasse pas mauvaise impression dès le premier jour. Tiens-toi correctement s'il te plaît ! »


  Nefren gémit.
« Mais... ce n'est pas ma faute si j'ai besoin de chair fraîche pour survivre ! »

  Pyrrha lui répondit d'un ton excédée :
«  Arrête Nef, on va être en retard. Il faut y aille ! » 

  Elle pressa le pas et arriva devant une large porte bardée de fer. Dans le métal étaient gravées des runes de protection qui brillaient d'un éclat doré. Leur intensité variait et elles semblaient pulser, comme un puissant battement de c½ur. La porte était en ébène avec des armatures d'argent.
 
  Pyrrha engloba une dernière fois ce qui allait être son habitat durant les prochains hivers. Blooheart... Blooheart... Combien de fois lui en avait-on parlé. L'Akademos où tous les grands seigneurs du nord étaient allés, l'Anax lui-même y avait étudié. Près de six cents hivers que la gigantesque bâtisse se dressait, accueillant chaque année les enfants des Aristoï. Depuis tout ce temps le lieu d'enseignement par excellence. Celui par lequel tous les Héritiers passaient, et elle allait être la première de sa maison à y entrer. La rousse se sentait plus vivante que jamais. L'Akademos dont on disait que tous en ressortaient transformés. Un des endroits le plus mystique de tout le nouveau monde, qui rassemblait les meilleurs pratiquants de l'Art. Le c½ur de Pyrrha s'emplit d'une joie pure. Peut-être allait-elle rencontrer les autres Héritiers. Elle allait savoir ce que c'était d'être entourée par autre chose que d'honorables généraux porteurs de monocle. Des amis, oui, plus de solitude. C'était une nouvelle page qui s'ouvrait devant elle.
 
  Les mains tremblantes d'un subtil mélange d'excitation et d'appréhension la jeune fille poussa un des battants et pointa le nez à travers l'ouverture, découvrant ainsi le décor de sa nouvelle vie.

 

Pyrrha eut la très nette impression d'entendre un rhinocéros charger dans le couloir.

 


Yihaaaa !
Bon, je sais que les gens lisent jamais les réécritures mais bon u_u.
Alors ? '-' Qu'en pensez-vous ? 
Les descriptions vous ont-elles ennuyées ? 
Que pensez-vous d'Abendwind ? De Pyrrha ?
Et surtout, que va-t-elle trouver derrière cette porte ? =D.
Tags : Chapitre 01, L'Héritière
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#Posté le samedi 08 décembre 2012 08:18

Modifié le jeudi 17 avril 2014 16:55

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Jade-et-Camille, Posté le mardi 01 juillet 2014 10:20

Bonjour ! Après une très longue attente (dont nous nous excusons sincèrement), je viens répondre à ta demande d'inscription sur notre répertoire. J'ai le plaisir de t'annoncer qu'elle est acceptée. Tu recevras donc bientôt un message concernant les dernières formalités.

Amicalement,
Jade et Camille.


LaFilleDeLUnivers, Posté le vendredi 18 avril 2014 19:43

Youhou ! J'ai enfin fini ce premier chapitre ! ^^ Donc, est-ce nécessaire que je dise que j'ai vraiment trop aimé ? Comme d'habitude quoi !

J'aimerais pouvoir te dire qu'il est mieux que l'ancien.... mais en fait, l'ancien j'm'en souviens pas (oh ! Divine mémoire ! )
Néanmoins, si ça peut te faire plaisir... il était mieux que l'ancien :D

Les descriptions ne m'ont pas du tout ennuyée ! J'ai trouvé que ça aidait bien à visualiser à quoi ressemble Blooheart (j'te parie que demain j'aurai oublié). De plus, j'aime bien Nef ! Toujours égal à lui même. Qu'est-ce qu'il se plaint pour un grand garçon comme ça ! Enfin... un grand loup ! D'ailleurs, il est très très beau ! ^^

Que dire d'Abendwind à part "bonne chance avec Pyrrha dans son établissement "? Hum... rien ! Je pense que c'est tout ce dont il a besoin pour survivre xD

Moi je sais ce qu'elle va trouver derrière cette porte... :D
L'intérieur de Blooheart !


libertykingdom, Posté le lundi 07 avril 2014 11:20

Salut, salut ! Je passe en réponse à ton inscription sur mon répertoire et, après avoir lu ton prologue et ton premier chapitre, j'ai décider d'accepter ta fiction. Tu peux passer quand tu veux remplir le second formulaire, après quoi je créerai ton avis, lirai la suite de ta fiction puis posterai un avis.
A bientôt, Lena ~*.


AshRabbit, Posté le dimanche 30 mars 2014 10:43

J'adoooore *-* C'est vraiment très bien écrit, très bien raconté, mais j'ai pus voir quelque fautes ici et là, notamment vers la fin, les dernières paroles de Pyrha.
sinon, rien à dire c'était génial !


Moon-Wizard, Posté le mercredi 12 mars 2014 16:12

J'oubliais : les dessins sont très beaux !! :D


Moon-Wizard, Posté le mercredi 12 mars 2014 16:12

Je passe à la suite :D


Moon-Wizard, Posté le mercredi 12 mars 2014 16:12

J'ai bien aimé ce chapitre, il est peut-être un peu court, mais le flash back est très drôle ! J'ai bien rit en imaginant la scène xD Ca doit être éprouvant de vivre ça pour le père de Pyrrha. Et bizarrement, ton personnage me fait penser à Kora dans l'animé Avatar. Elle à l'air d'avoir un caractère fort. Son compagnon, le loup, Nef, est rigolo aussi. J'aime bien les commentaires de ce genre de personnages. J'aime les histoires dans lesquelles il y a un personnage qui commente et qui fait rire quelque soit la situation :D


Moon-Wizard, Posté le mercredi 12 mars 2014 16:08

Attention ^^

Elle continua à avancer sur les pierres du chemin et peu à peu, le bâtiment s'agrandit. Il la surplombait, maintenant. Il était découpé par ne nombreuses fenêtres recouvertes de tentures sombres, probablement là pour cacher l'intérieur aux curieux.

par DE nombreuses

Dans le lexique à la fin, tu as écris Academos = Ecole. Mais dans le chapitre, tu as écris AKademos.


ExuperyAsylum, Posté le samedi 08 mars 2014 15:55

Oui, c'est compliqué, ne t'en fais donc pas. La blogosphère n'est pas faite pour étaler ses quelconques problèmes x).
Oh mais de rien, et j'ai apprécié de lire ta fiction, normal d'avoir été aussi rapide du coup :)


aubordeleau, Posté le mardi 04 mars 2014 07:26

Et nous t'informons que San et Ayodhya se propose pour lire ton histoire,
A toi de choisir entre elle deux.
(désolée pour les petits commentaires séparés mais internet bug)


Pierre-de-Lune, Posté le jeudi 17 octobre 2013 12:57

Bonsoir !
Je suis tombée sur ton blog via des répertoires, et ça fait une semaine que je me dis qu'il faudrait que je commence à venir te lire. Parce qu'une rousse qui communique par télépathie avec un loup, ça m'a intrigué (sachant que mon personnage principal est roux également, et parle mentalement avec son loup LOL).

Je me permets de faire quelques remarques sur ce premier chapitre, dans l'espoir de t'aider à t'améliorer pourquoi pas ?
J'ai tout de suite accroché. La trame me plait déjà beaucoup, j'ai envie de suivre Pyrrha (joli prénom) dans ses aventures. Franchement, tu sais maintenir ton lecteur dans l'attente et le suspens, et c'est appréciable.

Par contre, certaines de tes phrases sont trop longues. Un exemple :
-> Mais alors qu'elle fermait les yeux une douce chaleur commença à l'envelopper, elle sentit le feu, mais pas sa morsure habituelle, plutôt sa caresse contre son visage.
Mettre quelques points, notamment après "envelopper" et après "Habituelle" rendra ta phrase plus compréhensible, et moins lourde.

Il y a aussi une tournure de phrase que tu fais beaucoup : finir par une expression ou un mot. Puis la reprendre dans la phrase qui suit. Exemple :
-> Le pauvre Erof qui passait inopportunément par là, en réalité il pistait le responsable des traces boueuses qui constellaient le parquet ancien. Parquet qui datait d'il y a quelques centaines d'années et qui avait été installé là par mon très estimé arrière-grand-père, Sejer Torkann.
Cette tournure est intéressante, mais perd de son impact si elle est utilisée trop de fois dans un récit.
Je n'ai vu la répétition que deux fois, mais je tenais à te le dire tout de même.

Pour le reste, comme je t'ai dit, j'ai apprécié ma lecture. Notamment la scène où Pyrrha découvre son affinité avec le feu. On s'imagine très bien la scène.

Voilà voilà, je passe au chapitre suivant :)


Xx----rien-du-tout----xX, Posté le mardi 15 octobre 2013 16:32

Il déboula dans le salon dégoulinant de boue sous les yeux ébahis de mon père, et prit une carafe sans ralentir sa course épique. Course épique qui fut terminée au moment où il entra en collision avec l'intendant. Le pauvre Erof qui passait inopportunément par là, en réalité il pistait le responsable des traces boueuses qui constellaient le parquet ancien. Parquet qui datait d'il y a quelques centaines d'années et qui avait été installé là par mon très estimé arrière-grand-père, Sejer Torkann.

_._L'intégralité de la maison avait donc pu entendre un petit bonhomme trempé et écumant de rage passer un savon à mon instructeur tout de plaque vêtu. Lequel dans le feu de l'action avait balancé le contenu de la carafe sur la silhouette qui avait surgi devant lui. Résultat, Dramir dut nettoyer intégralement le sol sous le regard lourd de reproche du cher homme. Pyrrha était rentrée dans la maison avec sa main flamboyante, ignorant l'état des choses. Hopia notre cuisinière la vit passer dans ces circonstances, elle en lâcha son rôti qui, s'écrasa sur le parquet, qui soit dit en passant datait toujours de mon arrière-grand-père, et se précipita vers le salon. Tout aurait pu bien finir, sauf que Erof revint à ce moment là et vit son beau sol plein de friture. Et là, s'en fut trop, il craqua. Pas au sens propre évidemment mais son visage devint violet et sa bouche s'ouvrit pour balbutier quelques paroles puis se refermer. Il la laissa plantée là lui aussi et partit tel un dieu vengeur. La jeune fille eut la très nette impression d'entendre un rhinocéros charger dans le couloir.
--
_'_Son père qui lisait tranquillement dans le salon commençait à trouver que décidément les gens étaient bien énervés aujourd'hui. Il se retrouva avec un instructeur très embêté et couvert de boue, un intendant trempé et écumant de rage, une cuisinière racontant une sombre histoire de rôti, de feu et de main et, une fille dont la main droite s'était transformée en torche. Le pauvre homme sentit une migraine pointer et ordonna à tout le monde de se calmer sous menace d'un séjour au sous-sol.
J'AI ADOREE ce passage j'ai rie !! :D
~~
à certaine moment eu lieux de mettre Sont , tu as mis Mon , enfin comme si c'était elle qui parler et pas le narateur (c'est pas une critique juste une remarque :))


BlackMidna, Posté le mardi 01 octobre 2013 22:22

Je savais que j'avais bien fait de poursuivre ma lecture ! Un premier chapitre riche en informations. On en apprend plus sur Pyrrha, mais elle reste tout de même assez mystérieuse, ça me plaît. J'aime bien la touche d'humour, ça allège le chapitre sans en casser l'atmosphère, ce qui rend ton univers assez sympathique.

Ce passage, en particulier, m'a fait rire aux éclats comme une nouille. « Pyrrha tenta une attaque en sixte droite, plia les genoux rapidement mais Dramir la para une fois de plus et riposta violemment, lui enfonçant le plat de son épée dans le plexus solaire, sans qu'elle eut le temps de réagir elle s'était retrouvé les fesses dans le buisson. De ronces évidemment, et enflammé, sinon ce n'était pas drôle quoi. » On a du me prendre pour une tarée dans la maison. Mais je m'en fiche !

Sinon, quelques petites erreurs, rien qui tue trop la lecture. Tout le monde en fait, après tout. Désolée de ne pas être aussi critique que je le souhaiterais, je n'ai jamais été vraiment douée pour ça. Je lis pour mon plaisir d'ordinaire, mais lancer un « j'adore » et me casser, je trouve ça un peu froid. Quitte à lire, autant te donner mon avis sincère.

Je poursuis ma lecture.
Navrée du pavé. uu


Gabrielled, Posté le vendredi 20 septembre 2013 10:57

euh Mortelle ton prologue écrit à la perfection tout s’enchaîne. Les phrases sont stylées et chacun des mots y trouve sa place! Chapeau, moi j'adore! Une petite erreur qui revient deux fois (je ne sais plus où) mais tu changes de narrateur, il ne semble que tu parle du précepteur et tu dit "mon" non il faut utiliser "son" ou "sa" voilà maintenant chapitre 1


x-Abandonneex, Posté le samedi 14 septembre 2013 07:31

Je viens de lire le premier chapitre ! J'ai mis du temps à rentrer dans l'histoire mais j'ai trouvé ça bien écrit, il y a quelque petite faute de frappe mais ce n'est pas dérangeant ! L'histoire a l'air bien mais complexe également, c'est ce qui fait qu'on a envie d'en savoir plus. Je sais pas si tu l'as fait dans les prochains chapitres mais tu devrais expliquer comment et pourquoi il y a ce loup avec elle, parce qu'on a dû mal à bien saisir encore pourquoi il est avec elle. L'histoire est bien ficelée et tu as un bon vocabulaire ! Je lirai la suite ce soir si j'ai le temps ou demain :D


Traum-und-Feder, Posté le vendredi 13 septembre 2013 15:29

Bon, bah il me déçoit pas ce premier chapitre! :3 malgré les mots de Haut-Seiernien, on comprend vite leur sens ( enfin, Akademos, c'est pas trop dur… xD ) et je sens que je vais adorer Nefren! *.* Par contre, j'ai repéré quelques points gênant ( j'en fais l'inventaire pour que tu t'améliores ! ;3 ) il y a très souvent les verbes passe-partout dans tes phrases, comme être, avoir… des fois, il est vrai qu'on ne peut pas en utiliser d'autres, mais certains passge mériteraient parfois des verbes plus recherchés, pour encore plus capter le lecteur ;3 un moment, j'ai vu un "mon", ou pronom possessif première personne dans le genre, ce qui m'a fait vraiment bizarre dans un récit à la 3eme personne… une erreur de réécriture? ;) enfin voilà, c'est tout ce que j'ai à dire pour ce premier chapitre! ( ouais j'ai écrit un roman, et ALOOORS? '^' ) bref j'espère que ça t'aidera, et malgré les petites critiques que j'ai faite, j'adore ta fiction hein! '-'


I-love-manga-sister, Posté le jeudi 12 septembre 2013 07:54

Moi aussi je déteste, alors tu penses que quand ça va pas, je me fais engueuler par ma sister T_T

Oui tu y arrivera, j'en suis sur ♥ La force soit avec toi *^*


I-love-manga-sister, Posté le jeudi 12 septembre 2013 07:44

XD alors toi ! *continue de tapoter* CUTE ♥_♥

PS; tu aurais pas un problème de mise en page à la fin ?


I-love-manga-sister, Posté le jeudi 12 septembre 2013 07:40

Je vois XD Mais tu préfères comment alors ? C'est bien ma petite Kouhai *tapote le sommet de ton crâne avec douceur*


I-love-manga-sister, Posté le jeudi 12 septembre 2013 07:36

Qu'est ce que tu croyais ? Bien sur, mais après tu es fière de ce que tu as écrit ! Pense au moment où tu auras finis ♥


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